Mon enfance a été plus dur pour ma mère que pour moi. Je n’étais pas vraiment un enfant sage et studieux. J’ai toujours été un casse-cous, un bagarreur et un garçon difficile à gérer mais ma mère a toujours tout fait pour m’inculquer les valeurs de la vie. Bon, j’avoue que ça a mis du temps à entrer dans ma petite tête mais bon. A l’école, j’étais le garçon qui faisait des blagues aux profs, qui riait des autres et qui martyrisé les plus fragiles. Je n’étais pas une lumière du tout. Au collège, ce n’était pas vraiment mieux. Le roi des heures de colles, et au lycée c’était pareil.  Au final, j’ai toujours été le bad-boy de service, celui qui fait craquer les filles parce qu’il dit non quand il ne veut pas faire quelque chose. Durant mon enfance, il n’y a eu qu’une personne capable de me faire plier : ma mère. Elle a été le pilier de mon éducation et même si beaucoup pensent qu’elle a fait un travail de merde, je sais qu’elle a fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

Alors que j’avais tout juste la majorité, je ne savais pas quoi faire de ma vie. Je suis nul pour les études et c’était désespérant. Un jour, je suis passé devant un chapiteau ou l’armée faisait de la pub pour le recrutement. J’ai signé, je me suis engagé et je pense que c’est ce que j’ai fait de plus sensé dans ma vie jusqu’à maintenant. Au début, c’était très dur, je ne suis pas du genre obéissant à la base mais je m’y suis fait. J’ai pris sur moi, j’ai montré mon potentiel et je suis resté près de dix ans. Aujourd’hui j’ai même grimpé les échelons et je suis lieutenant, autant dire que ce n’est pas très loin du Général. Mais lors d’une mission en Afghanistan, j’ai été blessé et j’ai été rapatrié ici. J’ai subit une opération de la colonne vertébrale, c’était risqué mais sans ça, je ne marchais plus. L’opération a été un succès et aujourd’hui je suis capable de remarché après plusieurs mois de rééducation.

Je suis né ici et j’y ai grandit jusqu’à ce que je pars pour l’armée. Il y a de cela cinq ans, je suis revenue ici après mon accident. C’est la raison principale de mon retour puisque sans ça, je serais surement encore en mission dans un autre pays. Ensuite, je suis resté ici parce qu’il y a ma mère, et qu’elle est sans aucun doute la femme la plus importante de ma vie. Quelques mois après mon retour, elle a découvert qu’elle était malade d’un cancer et elle avait besoin de mon soutient plus que tout. Moi j’allais mieux, j’avais juste besoin de rééducation mais ma mère avait besoin de moi. Je suis resté ici, même après sa mort deux ans plus tard.

Aujourd’hui, bien que je ne puisse plus repartir au front, je veille encore à mes anciennes troupes. Avec les salaires de coté, j'ai acheté un pub en centre ville et ça fonctionne pas mal grâce aux étudiants.