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► Vous devez distraire vos petits voisins pour la soirée. Succès assuré avec :
1. L’Âge de glace en DVD et des nouilles au ketchup.
2. Un jeu de rôle et la construction d’une tour en bonbons.
3. Des Happy Meals, une histoire, et dodo.

► Vous auriez pu l’écrire :
1. « Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. »
2. « Les feuilles qu’on foule, un train qui roule, la vie s’écoule. »
3. « L’homme est un loup pour l’homme. »

► Grand repas de famille. Vos grands-parents s’insurgent contre la violence de la jeunesse actuelle. Vous :
1. Leur assénez que la violence de la jeunesse n'a d'égale que la sénilité des vieux.
2. Hochez la tête en signe d'approbation.
3. Leur expliquez que les moyens d'expressions aujourd'hui sont différents de ceux de leur époque.

► Votre patron abuse de son autorité. Vous :
1. Cherchez un autre emploi.
2. Lui tenez tête.
3. Un patron ? Quel patron ?

► Êtes-vous au cœur de toutes les fêtes ?
1. Oui.
2. Non.

► Le yoga, vous trouvez ça :
1. Barbant et soporifique.
2. Bizarre, voire un peu flippant.
3. Génial, parfait pour décompresser.

► Votre jeu de société préféré :
1. Le Trivial Pursuit : questions, réponses, culture générale.
2. La réussite : pas compliqué, portatif.
3. Le Cranium : le jeu où on peut sculpter, chanter, bref s'exprimer.

► Votre film culte...
1. OSS 117.
2. Love Actually.
3. Ocean's 11.

► Votre couleur préférée est :
1. Le rouge.
2. Le noir.
3. Le bleu.
4. Je n'en ai pas vraiment.

► Annuleriez-vous vos vacances si une urgence professionnelle survenait ?
1. Oui.
2. Non.

► Si vous pratiquez un sport collectif, êtes-vous capitaine de votre équipe ?
1. Oui.
2. Non.

+++ trois mars.
Azel, Azel Blue Montgomery. T'es née un trois mars, il y a vingt-et-un ans de cela, dans une famille riche et aimante. En fait, t'es arrivée un peu par hasard. Ta mère se pensait stérile, elle désespérait jusqu'au jour où le hasard a bien fait les choses. Papa Montgomery, âgé alors de déjà vingt-six ans, a sauté de joie. Ils s'aimaient. Ils s'aimaient vraiment, et tu n'as fait que renforcer leur amour.
Puis tu es née, et est venue le temps des couches-culottes, des nuits pas encore faites, des biberons. Tu étais une jolie petite fille, et tout le monde te le répétait. La seule chose qui dérangeait, c'était cette couleur carotte sur tes cheveux, alors que ta mère était blonde et ton père brun, tu étais rousse. Et tu te faisais charrier par les autres enfants. Toi, tu savais pas quoi dire. T'étais naïve. Alors tu te laissais marcher sur les pieds. Après tout, il y avait l'amour de papa et maman qui comblait toutes ces blagues méchantes, n'est-ce pas ? Hein qu'ils seraient toujours là pour toi ? oh, pauvre Azel.

+++ jamie.
« Pourquoi t'as les cheveux rouges ? » Un petit garçon vient t'aborder gentiment. Il est brun, pas très grand, sûrement âgé comme toi de sept ans. « ça te dérange ? » Tu lui parles méchamment. L'amour de papa-maman n'a pas suffit. Il a fallu que tu apprennes à te défendre, et pour ça, tu es devenue agressive. Méchante. « Non, c'est beau. ça te va très bien. Tu t'appelles comment ? » Il ne se moque pas de toi. Il te complimente. Tu rougis légèrement, pas habitué à ce genre de conversation. « Azel... » « Jamie. » Il est assuré. Il est gentil. Puis il te propose de jouer, et c'est comme ça que tu as rencontré ton meilleur ami, mais aussi la seule personne sur qui compter.

+++ dérapages.
Tu avais quatorze ans lorsque tes parents ont divorcés. Ils ne s'aimaient plus, ça se voyait. ça t'a complètement brisé. De voir que les piliers de ta vie s'effondrait, ça t'a complètement achevé. Alors tu es devenue une garce. Princesse du collège, reine du lycée. Derrière ce masque de jolie fille parfaite et assurée, se cachait une adolescente perdue en manque d'affection. Tu as aussi commencé tes premières conneries. Premières clopes. ça n'a pas tardé avec la première soirée, et première fois. Tu perdais peut à peu pied dans un monde de folie. C'est lorsque ta mère s'est rendue compte que durant son absence, tu as complètement dérapé que vous avez déménagé. Jamie t'a suivi. Heureusement, d'ailleurs. Vous avez emménagé à Bethel, petite ville de campagne. Il était devenu ton voisin en plus d'être ton meilleur ami. Tu n'avais plus de nouvelles de ton père, qui était sûrement reparti faire sa vie autre part.

+++ oh maman, reviens.
« Maman ? » Tu étais rentrée à la maison après une dure journée. Tout ce que tu avais envie, c'était de te reposer. Tu avais désormais dix-neuf ans. Tu avais recommencé une vie à Bethel, loin de ton père, loin de tout ces gens affreux. Tu gardais tout de même cette attitude de garce en apparence, tu régnais en maître sur ta nouvelle vie : petit copain, amies. Jamie, toujours là pour toi. Enfin, c'était ce que tu croyais. « Maman ? T'es là ? » Aucune réponse. Le hall était vide, et ce silence de mort t'inquiétait. Tu regardais dans la cuisine, le salon, mais rien. Jusqu'à ce que tu montes à l'étage... et découvre le corp de ta mère inanimé. « Maman ! Maman ! » La panique. Le stress. Tu t'approchais d'elle, elle était livide. Elle avait perdue connaissance. Tu appelais les urgences, en pleurs. « Ma mère, elle est... elle est inanimée je... » Les sanglots te comprimaient la poitrine. « Elle est à terre... Venez vite ! » Ta mère ne pouvait pas te laisser dans ce monde. C'était impossible.

Elle était morte. Overdose. Suicide. Tu voyais bien que ça n'allait plus, mais pas au point de mourir. Et pourtant, ta mère avait décidé de mettre fin à ces jours. Tu étais dans l'obligation de laisser cette nouvelle vie. Rester dans cette maison t'étais insupportable. Sans rien dire à personne, sans laisser de mot, sauf à Jamie, tu rejoignis ton père à Jersey.

« Cher Jamie,
Je suis vraiment désolée. Je dois m'en aller. Je dois laisser tout ça derrière moi. Ce n'est pas mon premier départ. Je pars vivre chez mon père, loin de tout ça. Garde le secret.
Je t'aime. Je t'aime tellement fort, et partir loin de toi, ça me brise le cœur. ça me brise tellement.
Ne m'en veux pas.
Ta Blue. »

+++ jersey.
Ton père avait refait sa vie avec une autre femme, et il n'avait pas du tout l'air attristé de la mort de ta génitrice. Tu lui en voulais pour ça. Mais tu  détestais encore plus ta nouvelle belle-mère, ta demi-soeur et ton demi-frère. Ils se voulaient gentils avec toi. Compatissant. Et tu détestais cette pitié qu'on lisait dans leur regard. C'est vrai, la vie n'avait pas été tendre avec toi, mais les voir ainsi, ça t'énervait. Alors tu étais fidèle à ta carapace : agressive. Méchante.
« Azel, tu veux du poulet ? » « Non. J'préférerais crever de faim. » « Azel, parle correctement à ta mère ! » Un mince sourire hypocrite ornait ton visage. « Pardon, belle-maman. » Non, tu ne l'aimais pas. Pourtant, elle essayait de s'attacher, d'être agréable, rien à faire : tu la voyais comme une sale hypocrite blonde qui veut prendre la place de ta mère. Tu te levais de table, n'ayant même pas entamer le plat principal. « Bon je n'ai plus faim. Bon appétit, belle-famille ! » et tu te retirais de là, les laissant finir le repas pour, sortir plus tard dans la nuit te saouler à coup de vodka.